HELLFEST OPEN AIR

Au départ, en 2010, j’ai connu le Hellfest avec l’arrivé lors de celui-ci de Slash, ex guitariste des Guns N’ Roses que j’aime beaucoup. L’occasion m’était donné de prendre en photo ce qui était « mon idole » de l’époque, et j’ai acheter un pass 1 jours. Après quelques heures de photos, ma décision était prise. Au vue de l’ambiance dans le festival, j’y reviendrais tous les ans.

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Au départ, je me contentais d’acheter des pass et d’y aller avec mon appareil photo. Je prenais les photos pour moi, et j’avais les mêmes accès que le public vu que je n’étais ni officiel, ni accrédité. Je me contentais de partager les photos sur Facebook et sur mon site Internet de l’époque, prenant même parfois par plaisir certains groupes que je ne connaissais pas parce que des gens me l’avaient demandé.

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Jusqu’à ce fameux jour de Mai 2014…

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C’est ce jour là qu’Alex Beureck et Benjamin Barbaud, respectivement Chargé de Communication et Directeur du festival m’ont découvert au milieu du Zinor, une salle de concerts sur Montaigu.

A l’époque équipé d’un Fujifilm x100s, j’étais en train de traiter en vitesse quelques photos pour une publication sur le facebook de l’orga du festival quand Alexxx est venu me poser de nombreuses questions sur mon travail, ma façon de faire, mes réglages etc. Sur le coup je me suis bien demandé ce qu’il me voulait ce bonhomme.

Plus tard dans la soirée, lui-même et Benjamin Barbaud se sont présentés à moi, et m’ont proposé un poste de photographe officiel pour lancer le nouveau concept du Hellfest : Le Cult.

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Dans le Hellfest, en direction du camping vous trouverez un grand bâtiment : Le Kult. Cet endroit, en plus d’être l’antre du Diable, est la zone réservée aux membres du Hellfest Club. En plus d’événements spécifiques au long de l’année, il y a de nombreuses animations privées uniquement réservées aux membres (ex, concerts, show sexy, alcool fort, piscine..) C’est donc comme photographe exclusif du Cult que j’ai commencé en Juin 2014, en plus des photos d’ambiance et de décors du festival.

Ce fût épique, intéressant, et Ô combien épuisant ! Mais qu’importe. Après des années passées comme simple festivalier, à payer ma place et à ramener mon appareil photo, j’étais fier d’être là, avec mon pass VIP PRESS. Toutefois, bien que photographe officiel du Cult, je n’étais pas « vraiment » photographe officiel du Hellfest. J’étais bien là de manière officielle, mais je n’avais pas accès aux scènes, backstage, ageco photo et autre, ce qui.. était très frustrant. Du coup, je n’avais aucun endroit pour déposer mon matériel (un Retina 15″ à l’époque) ainsi que mon trépied, le sac photo etc. Je n’avais qu’une simple toile de tente. On connait mieux comme lieu de stockage tout de même.

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Bien que moitié-officiel, j’avais tout de même carte blanche pour photographier le décors et l’ambiance même du festival en totale autonomie. Personne pour me dire quoi prendre, où quand et comment. C’était assez sympa, et je pense que la direction a été très satisfaite de mon travail qui fût très… original.

En effet, contrairement aux autres photographes officiels qui font un boulot excellent comme Ozirith ou Ronan Thenadey sur les scènes ou sur les portraits de festivaliers, j’ai visé ce qui pour moi manquait aux galeries photos du festival : Le décors et l’ambiance.

Équipé de mon x100s et d’un bon gros trépied, je me suis donc mis en quête de points de vue sympas pour prendre quelques poses longues du festival et ainsi le découvrir sous un autre angle, angle encore inexploité à ce jour, et je suis très content du résultat.

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Mais cette année, l’année 2015, fût une consécration pour moi sur de nombreux plans.

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En dehors des nombreux projets personnels et professionnels que j’ai réalisés à côté cette année là, j’ai eu une évolution sur mon poste de photographe officiel en rejoignant les gars de la team OFFICIAL MEDIA HELLFEST, soit les photographes officiels du festival. Pour ajouter à cela, j’étais carrément en binôme avec Ronan Thenadey, pour travailler sur le livre des 10 ans du festival (paru en Octobre fin 2015 aux éditions Hachettes Pratique, à découvrir ici).

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Et comme si ça ne suffisait pas, je suis un ancien joueur HL de World of Warcraft. Rien à voir me direz-vous sur le coup, mais attendez !

Cette année, c’était aussi les 10 ans du jeu de Blizzard. Alors moi qui y ai joué 6 ans, dont 2 années en HL (championnat européen d’arène et course PvE HL) le fait de pouvoir être présent l’année où une taverne de WoW serait ouverte, avec toute la déco, une statue de Garrosh Hurlenfer en taille réelle, accompagnés de développeurs et de designer du jeu mais zut quoi. Que demander de plus ? Qu’ils utilisent une de mes photos pour faire la promotion de leur participation au Hellfest de cette même année ? Oh attendez..

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Bonus, j’ai aussi pu photographier Charlie Parra del Riego, guitariste renommé qui reprenait les thèmes du jeu en version métal. J’ai même sympathisé avec lui, et il a carrément fait la promotion de mes photos sur sa page Facebook, CLASSE! C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai rencontré la talentueuse Raphaelle Monvoisin qui photographiait à côté de moi ce-jour et avec qui j’ai toujours contact aujourd’hui.

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Pour en revenir au festival en général, mon travail de cette année était simple : Carte blanche, à l’exception de points importants à prendre impérativement en photo, comme l’arrivée à la gare de Clisson du train Hellfest WoW, la décoration du Leclerc, les soirées du Cult, etc. Au passage, j’étais avec l’équipe vidéo pour choper l’arrivée du tain. On a attendu pratiquement DEUX LONGUES HEURES dans le froid, avec un vent à faire s’envoler les pierres et avec de la pluie par moment.

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Contrairement à l’année dernière, pas de Fujifilm x100s cette année. J’étais certes toujours au Fuji, mais cette fois avec de l’artillerie lourde : Le X-T1 Graphite, le fleuron de la marque au moment du festival, accompagné du 16-55mm f/2.8 (eq. ff 24-70mm), du 23mm f/1.4 (eq. ff 35mm), du 35mm f/1.4 (eq. ff 50mm), et du 60mm f/2.4 (eq. ff 90mm).

Travaillant avec Lightroom 6.1 sur un MacBook, j’ai traité, classé et exporté mes 5122 images prises sur 4 jours en 72H. (Ce qui représente tout de même un peu plus de 170 Go de données RAW).

Après trie et traitement j’ai gardé 1356 images, soit un ratio de 3,77. Ce qui est pas trop mal, surtout que j’ai volontairement fait quelques rafales à certains moments (Concerts de Slash, et show de Pyrohex) pour être sûr d’avoir LE* moment, à cause des mauvais conditions de prises de vue, ce qui du coup fausse un peu le truc. Par exemple, tout mes reportages de nuit au Cult (show de Von Stein, Pyrohex..) ont été pris sans AF, tout en manuel. Et à un diaph de f/1.4, de quoi se planter facilement.

Le reste du temps, beaucoup de doublons volontaires sur mes poses longues, et pas mal d’images sans grands intérêt d’un point de vue personnel, mais réalisées pour le livre et le site (photo des terminales de paiement, des tablettes etc).

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Ce qui est intéressant au Hellfest, c’est que parmi tous les photographes officiels, chacun est différents. Notre matériel est similaire, mais notre façon de faire, notre oeil et nos réglages sont uniques.

J’ai apporté à cette excellente équipe déjà en place mon oeil de reporter, et j’ai œuvré dans le feutré pour réussir quelques images uniques, rendu possible grâce à la discrétion de mon appareil et son déclencheur silencieux. Ainsi, pas de risque de faire doublon avec le travail d’un collègue !

J’ai toujours cette façon particulière de composer mes cadrages. J’essai de la penser la plupart du temps en plusieurs dimensions. Je rajoute un premier plan qui sera flou, un sujet net, et un arrière plan flou à nouveau. Le tout dans des cadrages souvent un peu bancales, rajoutant une pointe de dynamisme.

Je ne cherche pas à affirmer ce style. Je travail comme ça parce que c’est comme ça et pas autrement que je vois mes images, je ne chercherais pas à faire d’une autre façon. Même si forcément, ça ne doit pas plaire à tout le monde.

En plus de ça, j’ai trimbaler mon trépied, comme l’année dernière, pour réaliser de nombreuses poses longues dans le festival pour obtenir des cadres uniques. Techniquement compliqué à réaliser, particulièrement à cause de la foule présente autour de moi, mais vraiment sympa.

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Ce festival m’a vraiment épuisé. Grâce à mon Apple Watch et à ses fonctions santés, j’ai remarqué que je marchais minimum 15km par jour avec tout mon matos sur moi. Ce qui n’est quand même pas rien, avec en moyenne 5H de sommeil par nuit. Sauf.. La nuit de vendredi à samedi. Eh oui, mes habituelles migraines dont je souffre depuis plus de 10 ans ne m’ont pas épargnées cette année, au poins de me rendre malade toute la nuit et de vomir à plusieurs reprises. Par chance, la patate était revenu le samedi matin. mais j’ai bien cru que mon festival allait s’arrêter le vendredi soir… Je ne vous explique pas l’horreur !

Cette édition m’a également permis de photographier la salle de conférence, ce qui m’a mis à quelques mètres voir centimètres parfois de grands groupes comme Motörhead (RIP), Faith no More, et Scorpions.

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En bref, j’ai adoré cette édition 2015. J’ai fait la connaissance de toute l’équipe PHOTO que je n’avais pas croisé l’année dernière, ce qui m’a d’ailleurs fait bizarre, je travail toujours seul d’habitude. Mais l’ambiance était bonne, la déconnade régulière, et l’esprit d’équipe aussi. J’ai même eu l’agréable surprise de voir que mes photos de l’année dernière, prise au Cult, ont été tirées en IMMENSE afin de recouvrir des murs sur plusieurs dizaines de mètres de longueur. Agréable surprise !

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Merci à vous, amis et collègues photographes pour ces bons moments, à Ben et Alexxx pour leur confiance, mais aussi et surtout à tous les “fans” qui me suivent sur Facebook, certains depuis mes débuts il y a environ 8 ans. Sans eux je ne serais sûrement pas là où je serais aujourd’hui, et merci à ceux qui sont venus me voir en me croisant pendant le festival.

Après toute une période où j’ai eu l’impression de « stagner » dans mes photos, où je n’avais plus l’impression de progresser et d’arriver à faire ce que je voulais, j’ai enfin eu l’impression de franchir un véritable cap et d’avoir progresser d’un bon, malgré la migraine qui m’a tiraillé durant le festival.

A présent je vous laisse, j’ai environ 500h de sommeil à rattraper !

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Pour voir tous les albums, je vous invite à vous rendre sur cette page ou à me suivre sur ma page Facebook. Y’a même des actus spécifiques sur cette dernière :)

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