Quel est le matériel utilisé au World Press photo 2016 ?
Qu’utilisent les photographes lauréats/nominés du World Press Photo édition 2016 ?
Certes, l’appareil ne fait pas le photographe. Mais celui-ci fixe sa limite technique. Cet article relativement cours aura pour but de mettre en lumière ce qu’utilise les photographes d’aujourd’hui.
Maintenant dans sa 61e année, le concours World Press Photo est universellement reconnu comme la première compétition du monde pour le photojournalisme et ses récompenses sont convoitées par les photographes à travers toute la planète.
Cette année, beaucoup d’images sur le thème des migrants ont été proposées dans la mesure où ce fût l’un des événements majeurs du monde. Les attentats de l’année sur Paris en France n’ont pas non plus manqué d’être présents avec la photo de Corentin Fohlen par exemple.
En revanche, si il y a bien une chose qui ne change pas, ce sont les leaders du matériel des photographes. Comme on le constate sur le tableau ci-dessous, en 2016, Canon domine largement, talonné par Nikon.
Mais dans le détail, qu’en est-il vraiment ?
Pour ceux qui ont l’œil fin, ils auront remarqué le « petit » Pentax 645Z. Oui oui, une photo de WPP de 2016 a été pris avec un moyen format. Utilisateur de boitier de la marque Fujifilm, je suis également heureux de constater qu’un X-Pro 1 est présent. Avec l’arrivée cette année du X-Pro 2, et la démocratisation du X-T1, nul doute que le prochain prix devrait voir un peu plus de boitiers de ce genre à venir.
On constate également que Canon a fait fort avec son 5D Mark III quand ils l’ont sortis en 2012 car 4 ans après il est toujours un leader du concours, et son utilisation augmente même de 23% vis à vis de l’année où il fût commercialisé pour la première fois comme en témoigne le tableau d’archive ci-dessous, listant les appareils utilisés cette année là. Succès mérité d’ailleurs, c’est un très bon boitier.
Du côté des objectifs, on constate une très forte domination du format 24 et 35mm, qui s’explique généralement par le coût moins élevé d’une focale fixe, leur discrétion, et leur ouverture plus lumineuse que certains zooms (f/1.2, f/1.4, f/1.8…). C’est également une habitude de travail qui est prise, et la volonté de vouloir conserver un rendu « réel », le 35mm se rapprochant en effet de ce que l’œil humain perçoit. Moi-même avec mes Fuji je ne travaille qu’au Fujinon 23mm f/1.4 pour son ouverture de 1.4, et son format 34.5mm sur mes capteurs.
Mais paradoxalement, bien que ces photographes utilisent quelques-uns des meilleurs boîtiers et objectifs du monde, nous ne pouvons constater qu’une seule chose sur le graphique ci-dessous : Les photos sont majoritairement prises en mode manuel (62%).
Je dis bien « paradoxalement » et j’insiste là dessus, car le matériel utilisé permet justement d’avoir les meilleurs résultats en terme d’AF. Comme quoi, les détracteurs des appareils de chez Fujifilm auront perdu un argument en 2016.
A présent, je vous propose de découvrir quelques-unes des photos de cette année. Les liens avec les détails/exifs/histoires/lieux de prises de vue ont été ajoutés en lien dans le nom de chaque auteur.
Par Corentin Fohlen :
Par Warren Richardson :
Par Christian Bobst : J’aime beaucoup les couleurs de cette image.
Par Matic Zorman : J’adore le regard de la petite fille.
Par Matjaz Krivic :
Par Anuar Patjane Floriuk : J’adore ce contraste de tailles, cette puissance de l’animale et la qualité du noir et blanc.
Par Sergey Ponomarev : Là encore, j’adore les couleurs de l’image, ainsi que sa représentation, et la dynamique.
Par Adriane Ohanesian :
Par John J. Kim : J’adore la puissance des regards et son cadrage.
Par Nancy Borowick – Reportage primé au WPP.
La collection complète d’image est visible sur le site officiel du World Press Photo 2016. Cet article a initialement été publié de ma main sur le site de Studio Raw, mon autre site.